Géographie et nature

Le climat

Nous bénéficions d’un climat maritime sub-boréal, c’est à dire des étés frais et des hivers relativement doux. La température moyenne est d’environ -10 °C en janvier et 15 °C en juillet. En comparaison, à Québec et Montréal ce sont 19 °C et 21 °C en juillet.

Nul besoin de dire que l’air est particulièrement pur, souvent chargé d’une odeur saline vivifiante. Il peut faire très chaud à l’intérieur des terres, de quoi inciter à la baignade dans un lac ou une rivière. Le vent de la mer rend la randonnée sur les plages agréable et confortable.

La géologie

L’île d’Anticosti s’intègre à la partie est des Basses-Terres-du-Saint-Laurent. Elle s’est formée il y a entre 455 millions (Ordovicien supérieur) et 430 millions d’années (Silurien moyen). Les roches affleurant sur l’île d’Anticosti forment une séquence sédimentaire continue de plus de 2 000 m d’épaisseur! Ce serait la séquence la plus complète dans l’Est de l’Amérique du Nord pour ces époques. Par leur richesse fossilifère, ces strates représentent de formidables archives de la vie marine et de l’histoire géologique de cette région du continent au Paléozoïque. À ce jour, près de 600 espèces différentes de fossiles ont été répertoriées.

Le relief

On peut décrire l’ensemble de l’île comme une immense plate-forme qui s’est inclinée vers le sud. Ainsi on retrouve beaucoup de falaises sur la rive nord et surtout une pente douce du côté sud. C’est ce qu’on nomme « un relief de cuesta ».

L’hydrographie

Les cours d’eau, de moyenne et de petite taille, sont très nombreux. Dans la partie centrale, ils sont peu encaissés, alors qu’au nord surtout, ils coulent souvent dans des gorges profondes formant parfois des canyons. Ils sont de type torrentiel ; en période sèche ils se traversent aisément à pied mais de fortes pluies peuvent les rendre infranchissables en quelques heures.

La végétation

Les forêts de l’île d’Anticosti appartiennent à la sapinière à bouleau blanc, ce domaine forestier est typiquement boréal. Les forêts de l’île se singularisent par une présence plus discrète du bouleau blanc et du peuplier faux-tremble. De plus, le broutage intensif exercé par le cerf de Virginie sur la régénération de sapin empêche sa régénération. On assiste ainsi à l’apparition de pessières (forêts d’épinettes) blanches.

La faune

C’est une caractéristique des milieux isolés d’avoir une faible diversité faunique. Sur les 24 espèces de mammifères présentes à Anticosti, 14 sont marines. Des 10 terrestres, seulement 5 sont indigènes ! La martre est disparue et c’est probablement aussi le cas de l’ours noir. Ne restent que la loutre de rivière, le renard roux, la souris sylvestre et 2 espèces de chauve-souris. Pourtant, Anticosti est reconnue pour sa richesse faunique incroyable… L’introduction du chevreuil, de l’orignal, du lièvre, du castor, du rat-musqué a complètement changé le visage faunique.

À partir d’un noyau initial de moins de 100 bêtes (selon Luc Jobin 2009), la population a atteint des densités moyennes d’au moins 20 par kilomètre carré. Soit plus de 160 000 chevreuils! Le renard est lui aussi extrêmement abondant.

Des phoques gris et des phoques communs peuvent être facilement observés sur les plates-formes rocheuses (les reefs) ou s’alimentant près de la côte. Il est également fréquent d’observer le passage de grands cétacés qui sillonnent les eaux du golfe.

Il y a aussi eu introduction de 2 espèces d’oiseaux ; la gélinotte et le tétras. Ils se sont ajoutés à une faune aviaire déjà riche de plus de 200 espèces. Les oiseaux marins sont présents en grand nombre et, fait remarquable, l’île abrite une des plus importantes populations de pygargue (aigle) à tête blanche du nord-est de l’Amérique du Nord. Ces majestueux oiseaux fréquentent surtout les côtes.

Il n’y a pas de reptile à Anticosti et il n’y avait pas de batracien avant l’introduction de la grenouille léopard, de la grenouille du nord et de la grenouille verte.

L’omble de fontaine, le saumon de l’Atlantique et l’anguille d’Amérique fréquentent les côtes et remontent plusieurs des rivières de l’île. Certains lacs abritent de l’éperlan, on retrouve régulièrement quelques espèces d’épinoches et un autre petit poisson, le fondule barré, est présent dans plusieurs lacs.

%d blogueurs aiment cette page :